: Fortitude: Compostelle - Un pas en avant dans l'endurance... de 27 km

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jeudi 13 novembre 2014

Compostelle - Un pas en avant dans l'endurance... de 27 km

Dans mes entraînements, l'île de Ré demeure une de mes cibles favorites. Encore hier, je n'ai pas été déçue.
J'ai garé ma voiture près de l'Abbaye des Châteliers:
Abbaye des Châteliers, commune de la Flotte en Ré
superbe abbaye du XIIème siècle qui domine les champs alentours. Le temps était de la partie, mais ça ne durera pas. Je retrouve avec joie la petite ville de la Flotte, avec son joli front de mer. La mer baissait, je ne distinguais pas encore les parcs à huîtres. Sur le sentier littoral:


de très belles couleurs, nous sommes gâtés en ce mois de novembre assez doux.
Le problème c'est que mes pansements me lâchent, je suis blessée aux deux chevilles et ce... de sparadrap de qualité de foire qui ne tient pas. Obligée d'attendre Saint Martin de Ré pour trouver une pharmacie. Tant pis, on y croit, on avance, on essaie de ne pas trop penser à la peau qui rougit jusqu'à saigner...
Et puis, pas de bol, au premier arrêt nécessaire, je balance mon podomètre... dans la cuvette des toilettes. Ça part bizarre, cette journée de marche quand même. Vite je le récupère, les composants électroniques et l'eau ça fait deux, faut faire gaffe. En même temps, je rigole. Arrivée à Saint-Martin:


Le temps commence à changer, je risque de prendre la flotte. Mais la nature en a décidé autrement. Même si je reçois quelques gouttes, elle me gratifie de cette image:


L'arc-en-ciel! Je reprends espoir. Mes chevilles sont réparées, j'ai échappé à la trombe d'eau qui fait rage quelques kilomètres plus loin, je me réjouis, tout en pensant que je ne serais peut être pas veinarde comme ça dans la journée...
Grande ballade sur les fortifications Vauban. Quel as ce Vauban, quand même! Vue sur le très joli petit port de Saint-Martin:


et je poursuis sur le sentier littoral où se succèdent les cabanes à huîtres et crustacés. Je trouve de belles souches:

Elle est majestueuse celle-là.
Je poursuivis ainsi vers La Couarde, ça y est j'ai fait la moitié du temps que je voulais consacrer à la marche, je regarde le podomètre, il m'indique 13-14 km pas terrible, terrible, tant pis, je verrais bien.
pause casse-croûte.
Le vent se lève en rafales. J'ai l'idée de regarder derrière moi, voilà ce que je découvre:

Ça va secouer, me dis-je, hop, hop, hop, c'est le moment de s'y remettre d'un bon pas et tant pis pour la pluie, qui me paraît inévitable. Petit à petit, les nuages noirs me rattrapent et me doublent. Quelques gouttes.
Stupeur.
Le passage nuageux s'en va plus à l'est, entre les terres vendéennes et l'île.
Perturbation typiquement charentaise sur l'estran
Au retour, j'ai l'occasion d'admirer la rade de Saint-Martin avec des couleurs très particulières

L'océan prend souvent cette couleur sous le ciel gris
Il y a un nombre d'arbres foudroyés incroyable sur le chemin, ça fait de belles souches!


Je retrouve Saint-Martin sous le soleil:


Saint-Martin de Ré

Je commence à sentir mes jambes et tout le bas du corps, ça fait 21 km que je marche. Je décide de m'arrêter à la Flotte, je tomberai pile poil à l'heure du thé et j'ai repéré un café ouvert sur le port. En attendant, sur la route, voici un détail vintage:

Dodoche
Last but not least, je tombe sur un héros:

Plaque commémorative à la mémoire de Nicolas Martiau, ancêtre de Georges Washington
Né sur l'île de Ré en 1591, Nicolas Martiau est de confession calviniste. Il devient ingénieur et part à Londres. Là, il parle anglais couramment et entre au service de Lord Hutington, qui recherche quelqu'un pour gérer ses terres de Virginie. Nicolas part en Virginie; le 11 mai 1620, il embarque pour les Amériques sur le "Francis Bonaventure", qui a devancé le célèbre "Mayflower". (Nous les Français, on les a coiffés au poteau, les British ahaah). Il a l'idée de protéger les villages des colons des attaques des Indiens en édifiant des palissades, faites de poteaux qui se touchent et se tiennent. Comme ceux qu'on voit dans les westerns! Il épouse une dame Jane Berkeley, leur fille Élisabeth a elle-même une petite fille, Mildred, qui sera la mère de Georges Washington.
Quel héros! Respect!
À la Flotte, je me prends une Grimbergen rouge bien méritée.
Un spectacle étonnant m'attendait à l'Abbaye des Châteliers, voyez plutôt:

L'Abbaye des Châteliers, derniers rayons du soleil couchant sur fond de perturbation atmosphérique

J'ai échappé encore à cette perturbation! C'était la troisième. En conclusion:



il y a des petits miracles dans la vie.
À une autre fois!





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