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vendredi 21 novembre 2014

Compostelle - Quand la Camargue s'invite sur l'île de Ré et...27 km et une cruralgie

Ce matin, avant de partir, le ciel et le soleil m'ont gratifiée d'un magnifique lever de soleil, présage propice à la journée à venir:



Désolée pour le poteau juste devant! Mais j'aime l'arbre sur la droite et les maisons devant qui se dessinent en sombre. et puis, vive les poteaux! Grâce à eux, nous avons de l'éclairage le soir et la nuit... avantage non négligeable.
Je me suis rendue à la Couarde sur mer, avec l'intention de découvrir le village de Loix, la pointe du Grouin, et la petite mer de Loix ou Fier d'Ars. Depuis 19 ans que nous habitons le 17, nous n'avons jamais poussé plus loin que Saint Martin de Ré sur l'île! Bravo!




Là, je franchis une limite et me lance dans l'inconnu.
Le ciel est un peu chargé de nappes d'humidité, rien à voir avec les nuages menaçants de l'autre semaine. Ces nappes forment de grandes écharpes de gris nuancés de bleu, mais le soleil reste pris au piège dans de très hauts nuages blancs, dont les motifs me font penser à une écharpe que j'ai tricoté à Éléonore.

Écharpe, texture nuage.
La mer est basse, très lointaine. Je me dirige vers Loix.


La côte est essentiellement vaseuse ou rocheuse. Sans eau, une grande impression de distance et de profondeur. Les arbres commencent à se dépouiller. Au village, un charmant petit pont permet de contourner le port miniature. Toutes les maisons en bordure de mer ont leurs volets fermés. Je rêve des intérieurs qu'elles renferment.
Des oiseaux, beaucoup d'oiseaux m'accompagnent, s'envolent en groupes lorsque je m'approche. 
Le long du sentier côtier, à ma droite, j'ai l'immense rade de Saint Martin vidée de toute eau, à ma gauche, les marais salants, qui se vident dans la baie, dans un chant continu. Plus loin, les damiers des marais forment une perspective intéressante sur le village:


Il y a de quoi dessiner! Dans les marais, je remarque de beaux oiseaux blancs, à pattes noires et jaunes, qui marchent avec une grâce que peuvent leur envier les mannequins du monde entier! Elles ne marcheront jamais comme eux!


Ce n'est pas terrible, j'avais oublié mon téléobj à mettre sur mon portable. Cela donne une idée du paysage, très calme à marée basse.
Tout le long de la côte sur la pointe du Grouin, je ne me lasse pas de les contempler:


Le temps se maintient, la brise est dans mon dos, agréable. Une très grande digue m'amène vers le Fier d'Ars et toujours, à main droite la mer, à main gauche la mer intérieure.


lagune miroitante

Du haut de la digue, je regarde la mer monter. (Il y en a d'autres qui regardent passer les trains!)
Sur la gauche, les paysages et la lumière, ainsi que le grand nombre d'oiseaux me font irrésistiblement penser à la Camargue, sans les flamands roses.
Et toujours ces oiseaux blancs à l'envergure magnifique. Il y en a un paquet.
Le midi pause casse-croûte, la température le permet encore. Le calme et les cris des oiseaux m'accompagnent, je lis quelques articles du "Canard Enchaîné" et je rigole bien.



Trop forts, leurs journalistes et leurs articles. Des références bétons, un humour caustique au vitriol, une langue claire et sans prétention, c'est mon canard de référence (avec the Economist). Bref, vous l'aurez compris, je ne lis pas de journal féminin ou pipole, mais avec le Nacard, je suis gâtée, hommes, femmes, toutes tendances confondues, culture, pipolisme, étranger, je ne rate rien! En plus pour 1€20, une fois par semaine.
Oui, je fais de la pub pour le Nacard Enchaîné et j'en suis fière!
Avec eux, pas besoin de se tenir informé de façon maladive. Lorsque je suis revenue d'Italie après trois semaines sans avoir lu quoique ce soit sur la France, un exemplaire du Nacard, et hop! j'étais mieux informée que toutes les émissions tv et radio réunies.
Et puis, qu'est-ce qu'on rigole avec le Canard! Les jeux de mots, trop bien. Ces informations qui sont si désolantes habituellement s'habillent de causticité et d'esprit.
(C'était l'instant Canard, désolée)

Poursuivons notre promenade. Tout le Fier d'Ars est en digues à présent, elles ne sont pas très hautes, 2m, 2m20 toutes neuves, toutes blanches. Je m'en retourne, j'ai atteint mes 13,5 km réglementaires.

Le paysage a complètement changé. La mer a remonté, reprenant ses droits. Finies, les grandes étendues plates couleur marron, une houle un peu piquante les a investies, recouvrant tout d'un manteau de petites vagues sèches et claquantes. Et ces oiseaux, dont les cris font échos à la houle qui bat les digues. Ces oiseaux, en groupes, flottant sur l'eau comme des canards (encore) de fête foraine ou qui s'envolent en longs essaims magiques.
Belle vue sur la rade de Saint-Martin.



Les canards (encore eux) m'accompagnent, c'est une journée canard!


Et la journée avance, la lumière du soleil perd de sa force à partir de 15h30-16h, envoyant un message : "il est temps de rentrer" et effectivement, l'atmosphère change subtilement.
Retour à Loix, métamorphosé par la marée haute et le soleil qui s'approche de son couchant:



Une flopée d'animaux aquatiques:


Soudain je réalise: mais oui, ils se préparent tous à migrer. Intelligence des forces de la nature, et beauté qui accompagne ces animaux dans leur voyage. Beauté des proportions, des envols, des couleurs du ciel, de l'harmonie entre la terre, la mer, le ciel.

Mais hélas depuis quelques kilomètres, aïe, aïe, aïe, je sens ma cuisse gauche douloureuse, et c'est parti pour une cruralgie maison, vivement que je me pose dans la voiture!
ça y est je suis assise, et je repars à la maison.
Mauvaise surprise en sortant du véhicule: la cruralgie s'est doublée d'un point hyper douloureux en haut du mollet gauche...
Heureusement, vive l'arnica et le Baume Saint Bernard, c'est passé en 24h.
Avis aux marcheurs: évitez de marcher sur les talons comme je l'ai fait quelques fois aujourd'hui pour compenser le fait que je marche trop sur l'avant du pied. Il vaut mieux se redresser et resserrer un peu les omoplates pour décaler le centre de gravité du corps légèrement vers l'arrière. Et pas se mettre sur les talons comme je l'ai fait.
Très utiles, ces entraînements.






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