: Fortitude: mars 2015

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dimanche 22 mars 2015

"Une goutte d'eau et l'océan" de Thierry de Montbrial


Thierry de Montbrial, "Une goutte d'eau et l'océan, journal d'une quête de sens"

hieroglyphes.com

Le 10 mars 2015, j'ai assisté à une conférence-dédicace au siège de l'IFRI (Institut français des relations internationales, rue de la Procession, Paris XVè, faite par Thierry de Montbrial, fondateur de l'IFRI, concernant son livre "Une goutte d'eau et l'océan", "Journal d'une quête de sens". Il s'agit d'un journal de bord dans lequel l'auteur, diplomate, diplômé de l'X-Mines, partage ses rencontres avec des sommités françaises et internationales des décennies passées, et surtout, s'interroge sur les "dérives" présentes observées dans notre société. Voici ce que j'en ai compris, réflexions, résumé et extrapolations comprises: j'espère que cela vous intéressera! Réflexions libres tirées de la conférence...
Il s'agit d'un journal de bord dans lequel l'auteur, diplomate,  membre de l'Académie des Sciences morales et politiques, diplômé de l'X-Mines, partage ses rencontres avec des sommités françaises et internationales des décennies passées, et surtout, s'interroge sur les "dérives" présentes observées dans notre société. Voici ce que j'en ai tiré: j'espère que cela vous intéressera! Réflexions libres tirées de la conférence...

Quelques semaines après les attentats de Charlie Hebdo, après toute cette fièvre médiatique, il m'a paru utile d'écouter ce qu'avait à dire sur ce sujet quelqu'un qui observe de l'intérieur les tendances profondes de notre société, distancié par son poste de "think-tanker" qui l'oblige à la rigueur et l'objectivité.
Thierry de Montbrial a beaucoup voyagé, a été en poste à l'étranger, en Roumanie notamment. Il est de culture catholique.
Sa conférence avait une dimension culturelle et spirituelle. Pourquoi? Parce que, selon lui, les difficultés que nous traversons actuellement (nous= société française dans son ensemble) ne sont pas à rechercher seulement dans les faits matériels, mais aussi dans le fait religieux.

jeuneafrique.com
L'auteur a ouvert le débat en remarquant que beaucoup de gens étaient "perdus". En effet, beaucoup pensent que ce qu'on fait ne change rien.
Pour Th. de Montbrial, raisonner ainsi, c'est normal, cela fait partie de la condition humaine de mettre en doute ce qu'on fait, de mettre en doute la finalité de nos actions.
Cependant il compare nos actions à une goutte d'eau qui vient s'unir à l'océan(voir sur la couverture du livre la belle phrase de Mère Térésa). Sans les multiples gouttes d'eau qui le composent, l'océan n'existerait pas. Sans certaines gouttes d'eau, l'océan serait différent, aurait une composition, une salinité, un comportement différent.
En fait, chaque personne a une mission. Parfois, on peut mettre une vie entière à trouver sa voie ou sa mission. Oui, je sais, écrit comme ça, ça fait drôlement pontifiant. Pontifions donc un peu, pour voir.
Ouahou, chaque personne a une mission. Certes. C'est ainsi que les gens qui partent faire le jihad ont aussi le sentiment de trouver leur mission. Leur utilité. Le but de leur vie.
Nous voilà abordant le problème du jihad. Des gens qui partent pour faire le jihad. Ici ou à l'étranger.

La société française et ses racines


Qui partent pour retrouver des racines.
Quid?
Eh bien oui, l'être humain est comme un arbre. Vous connaissez des arbres sans racines, vous? Pas moi! La mission de chaque être humain s'ancre dans ses racines. 
Et pour les Français, quelles sont ces racines? Les voici (liste non exhaustive):
-les racines gréco-romaines: les arènes de Nîmes, d'Arles, la via Domitia que l'on prend lorsqu'on va de la Côte Atlantique à la Méditerranée...le latin, le grec, ces langues sans lesquelles le français n'existerait pas... Ronsard, poète du XVIè, écrivait: "Mignonne, allons voir si la rose...". Eh bien l'origine du mot "rose" c'est le mot latin "rosa". Ça paraît tout bête, mais c'est comme ça. Le nom de la reine des fleurs de nos jardins vient d'un nom latin! C'est comme ça! C'est une racine! le bouquet de roses que vous offrez à votre maman pour la fête des Mères, la rose que vous tendez à l'élue de votre coeur, c'est une racine gréco-romaine! Il faut le faire, quand même!

espritdegoshin.fr
-et les racines judéo-chrétiennes: c'est à dire Notre-Dame de Paris,  toutes les églises qui parsèment le territoire national, les Juifs, le concept de Dieu unique même si on n'y croit pas, tous les monastères, toute la morale de nos sociétés, tu ne tueras point, tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin etc, etc, le buisson ardent, Moïse et les Hébreux qui traversent la Mer Rouge, personne n'a traversé l'Océan Indien avant le tsunami de 2004, la Shoah, le protestantisme, le catholicisme, Luther, l'imprimerie, personne n'a  imprimé ma biographie, la Bible, l'Ancien et le Nouveau Testament, la Rédemption de l'Homme, etcétéra, etcétéra et je t'en passe et des meilleurs! Fais ta liste! Va faire tes courses de racines! Ça t'apprendra, lecteur qui rigole! Oui mon pote, tu baignes dans un océan de racines! Il n'y a pas que des gouttes d'eau dans cet océan, y a aussi des racines! (Peut être qu'un personnage comique, Gaston Lagaffe ou Le Chat répliqueraient: c'est plus un océan, ton truc, c'est une soupe! Je les invite à se manifester...)

Oui d'accord, allez-vous me dire, mais on était dans un débat sur l'actualité, vous vous attendiez à des réponses sur: mais flûte à la fin, qu'est-ce qui s'est réellement passé le 7 janvier? Et nous voilà revenus à la source de nos civilisations! Ça craint! C'est quoi, ce travail?

Religieux: que signifie ce mot?


Déjà, si vous vous posez ces questions, c'est bon signe. 
Bon, revenons à nos moutons: les racines
Nous avons vu que chaque personne a une mission ainsi que des racines culturelles, linguistiques, religieuses...
Ah! Je vous vois tiquer sur le terme "religieux". Je m'y arrête. Stop. 
No panic. Religieux, c'est quoi?
En effet, le mot  "religion" prête à confusion. Pourquoi?
1) ce terme fait référence à la vie spirituelle des gens, leurs croyances, leurs interdits... ce qu'on croit intimement, les convictions, etc.
2) ce terme renvoie aussi aux institutions religieuses, comme le Vatican, le patriarche dans l'Église orthodoxe... qui ont de facto (racine gréco-romaine) un rôle politique.

theicerace.files. wordpress.com


Et c'est là où s'articule notre concept franco-français de laïcité: c'est au coeur de ce dilemme: religieux "privé"; religieux "public-politique".


La loi de 1905 Neutralité de l'État dans les questions religieuses...


Quand la loi de 1905 a été votée (en quelle année? C'était le test pour voir si vous suiviez), l'État avait à coeur de limiter l'influence de l'Église, en tant qu'institution, sur la société, mais certainement pas de créer un pays d'athées! Laïcité, ce terme est un peu relou. Parlons donc de séparation de l'Église et de l'État. Chacun chez soi et les oies seront bien gardées. C'est plus clair ainsi. On laisse tomber laïcité, et c'est gonflant à taper sur le clavier d'ailleurs, pour utiliser "séparation de l''Église et de l'État"(c'est nettement plus long, je vous l'accorde, mais l'idée est claire).
Dans l'histoire de France (retour à nos racines), les souverains (jusqu'en 1793, et après aussi) ont eu à coeur de limiter l'influence de l'Église (en tant qu'institution politique internationale, dont le siège se trouvait à Rome, donc à l'étranger). Cette influence irritait au plus haut point Philippe le Bel (XIIIè siècle), Louis XI (XVème siècle), Louis XIV (XVIIème siècle) jusqu'à Napoléon 1er (le Concordat), car l'Église s'immisçait dans la politique intérieure des souverains et prétendait avoir un droit de regard sur tout. Certains souverains ont même essayé d'imposer le siège du Vatican à Avignon! Les petits filous! Pour avoir le Pape sous leur botte. C'était bien essayé mais ça n'a pas duré longtemps. Donc la République, troisième du nom en 1905, s'est située en droite ligne de toutes ces monarchies qui luttaient pour l'indépendance du pays par rapport à l'Église, et a dit: stop là, je réduis l'aspect politique des institutions religieuses en vigueur dans mon pays.
Or, cette décision n'a rien à voir avec le concept religieux que nous avons vu plus haut, à savoir: le religieux intime, la conviction, la foi individuelle.
Dans la France de la IIIème République, les athées étaient minoritaires (athéisme=négation absolue de toute transcendance, pas de survie de l'âme après la mort, on est là pour rien etc, etc). L'État envisageait plus de contrôler l'ascendant qu'avait l'Église sur la société, plutôt que de remettre en question le monothéisme en lui-même. Ce n'était certes pas une remise en cause des racines chrétiennes de la France, mais une limitation des pouvoirs d'une institution bien temporelle celle-là avec siège social, fonds, budget, affidés... l'Église catholique!

1905, c'est loin me direz-vous. Certes. N'empêche que cette loi n'a jamais été adaptée au contexte historique qui est le nôtre, celui de 2015, avec la diversité culturelle, la mondialisation, l'essor des techniques de l'information... 1905, c'est la neutralité de l'État par rapport aux questions religieuses, érigée en dogme.

histoire-image.org

... mais 1905, ce n'est pas l'abolition de nos racines


Donc, il ne faut pas confondre la loi de 1905 avec une législation maudite qui voudrait abolir les racines de tout un peuple! Nuance!
Malheureusement, l'histoire récente est riche de régimes qui se sont imposés en détruisant les racines des peuples qu'ils prétendaient asservir:
-tiens, on va commencer par l'Angleterre, pour éviter la référence automatique au communisme et au nazisme: l'Angleterre de Cromwell, XVIIè siècle, a pillé et détruit tant d'églises et d'évêchés... ils avaient déjà commencé sous Henri VIII, vous savez, le roi qui faisait décapiter ses épouses quand il s'en lassait, et qui a décidé de supplanter le pape à la tête de l'Église d'Angleterre, créant ainsi "l'anglicanisme" et ça, c'était au XVIème... ils étaient en avance sur notre temps, ces gens-là...
-et un coup pour les Français: les biens du Clergé déclarés Biens Nationaux sous la Révolution, combien d'églises, de terres, de monastères vendus ou détruits? Des oeuvres d'art perdues à tout jamais? Qui faisaient partie de la mémoire collective? À dégager!
-et les références obligatoires en matière de bulldozers culturels et sociaux: j'ai nommé:
1) la révolution bolchévique en Russie de 1917 à y a pas si longtemps...
2) le nazisme qui faisait de grands autodafés (bûchers) de livres allant à l'encontre de la morale de ce régime, qui pillait, détruisait sur son passage, populations entières, bâtiments, idem des mémoires collectives des peuples asservis...
3) la révolution culturelle en Chine, 1966, détruisant le patrimoine historique, architectural, livresque d'un immense pays rempli d'art et de spiritualité...

Notre loi de 1905 n'a rien à voir avec tout ça! Elle est la marque d'un gouvernement qui voulait être indépendant par rapport à une autorité religieuse disposant d'une influence remarquable sur la population du pays. Elle mérite probablement une bonne modernisation, mais elle n'a pas contribué à nous éloigner de nos racines ni à plonger notre société dans l'absence  actuelle de repères. Il y a quelques pistes de modernisation sur:
-le financement des lieux de culte
-l'obligation de prêcher en français...
entre autres.


Selon Thierry de Montbrial, le malaise de la société française vient de...


Thierry de Montbrial voit deux origines socio-économiques à l'état actuel du pays:
-la mondialisation sauvage qui permet l'interpénétration non contrôlée des populations;

pirmax.fr

-les technologies de l'information, très déstabilisantes: tout se fait sur le registre de l'émotion et de la vitesse. Les TI excitent les réactions instantanées, la raison ne peut plus s'exercer, car, pour raisonner il faut... il faut? (j'attends les réponses, là, magnez-vous, je ne vais pas attendre cent sept ans)
Il faut quoi pour réfléchir?
du TEMPS et du SILENCE!
Or, ces deux éléments fondamentaux n'existent plus dans la vie de beaucoup d'entre nous, du fait de notre rythme de travail (transports etc.), de nos lieux d'habitation (souvent exigus et habitations de masse), mais aussi du fait des technologies de l'information, avec lesquelles il faut réagir immédiatement et fort si on veut EXISTER dans le virtuel! Alors?

Là, j'extrapole la conférence:
C'est ce qu'ils ont fait le 7 janvier à Paris! Ils ont agi vite et fort! Pour frapper l'opinion! Pour faire douter ceux qui doutaient déjà! Pour ajouter encore plus d'indécision et d'incertitude dans une société paumée en quête de repères! Mais ceux qui ont commis ces actes, eux:
-ils ne doutent de rien, ils ont raison;
-ils ont des croyances bien établies;
-ils ont des racines (Islam, Coran, imams, repères sociologiques dans l'Umma ou communauté des croyants musulmans);
-ils ont un dogme et des lois qui leur donnent raison, ce qui revient un peu au point précédent, excusez-moi;
-un avenir idyllique: ils sont morts en héros et seront accueillis au Paradis.
Ils prennent le temps d'aller à la mosquée, d'écouter les prêches de l'imam, de se laisser envoûter, de réfléchir, d'étudier leur livre sacré, de communiquer avec d'autres croyants...

D'où la question: pourquoi pas nous? Pourquoi n'aurions-nous pas, nous aussi, cette force de conviction?
Or, de notre côté:
-nous doutons
-nous n'avons plus de croyances bien établies
-nous nous éloignons de nos racines ou nous les galvaudons,
-nous ne croyons plus en un avenir idyllique (pour ça, je ne peux pas nous donner tort: toutes les idéologies que nous avons suivies pour créer un meilleur avenir mondial ont tourné au cauchemar, sans exception: inquisition, colonisation, voir "le fardeau de l'homme blanc" de Rudyard Kipling, le communisme, le fascisme, la conquête du Nouveau Monde, de l'Australie...)

C'était un article fondé sur une prise de notes lors d'une soirée conviviale à l'IFRI. Qu'on se le dise.

mebahiah42.com


jeudi 12 mars 2015

En vue de Compostelle: marche de deux jours

Je tiens un journal de mes passions et coups de coeur, aujourd'hui je vous parlerai de mon petit exploit, réalisé lors de mon entraînement de marche pour partir à Saint Jacques de Compostelle : j'ai marché 53 km en deux jours!

Compostelle, marche de deux jours

S'habituer à la marche longue durée, petit à petit...


L'Île de Ré au printemps

Vendredi 6 et samedi 7, j'avais rendez-vous avec une météo absolument magnifique et une série de grandes marées sur l'île de Ré. 
Je suis partie à 9h30 de Sablanceaux vers la pointe de Chauveau, pour aller en direction de Sainte Marie en Ré, avec l'idée de traverser l'île en direction de la Flotte:


Crepnet.free.fr

donc, de passer par la partie la plus "enflée" de l'île, à travers la lande, pour passer de la côte sud à la côte nord, objectif: de prendre mon déjeuner à la Flotte, sur le petit port très joli, puis de revenir vers Rivedoux et Sablanceaux. Cela faisait environ 23 km.

Pour commencer, la marée étant basse, je suis passée par la plage de Sablanceaux, baignée de soleil, la mer miroitant et jetant mille feux. Tout en marchant, je regardais par terre de temps à autre, et j'ai vu une trace étonnante: je me demande quel animal laisse une aussi jolie forme, voyez plus tôt:




J'ai cru à un dessin de chaussures, mais c'était un marcheur unijambiste alors. Il y avait quelques traces de cette sorte. Cela m'a tellement étonnée que j'ai voulu l'immortaliser.

C'est vrai, j'avais oublié que nous étions  début mars... donc l'arrivée des premiers bourgeons et fleurs.  Un festival d'arbres fruitiers en fleurs m'attendait: 


Vue du clocher de Sainte Marie parmi les arbres et les vieux murs de pierre:
Le clocher de Sainte Marie en Ré

 Là aussi, j'adore ces fleurs de pommier ... Dans mon jardin, il n'y a pas encore de fleurs sur le pêcher... Je les attends, chaque jour je vais observer mon arbre de près...


 Un petit air de fête à Sainte Marie avec cet atelier qui a profité du soleil pour mettre quelques créations dehors...


 Je ne suis pas au Japon, mais ça vaut le coup quand même! Les fleurs de pommier sont, avec les fleurs de cerisier, les fleurs fruitières les plus esthétiques à mon sens.


Et ici, l'île se donne des airs de Côte d'Azur, tous les mimosas de Rivedoux sont en fleurs! Mon appareil photo a chauffé, je peux vous le dire! Mes narines ont aspiré le parfum magique du mimosa avec délectation.


 Ces mimosas forment une haie très réussie... Imaginons le nombre de fleurs écloses en même temps, leur nombre doit avoisiner le millier.






 Encore un petit air d'arrière-pays niçois ou provençal...


J'ai été comblée! Les fleurs, le soleil, la mer, la douceur de l'air...
Pendant ce temps, je n'ai pas fait qu'admirer les fleurs. J'ai fait 28 km le premier jour et 24 le second. Sous ce beau soleil, il ne fallait pas oublier de boire régulièrement. J'ai appris à discerner les signaux de soif qu'envoie le corps.
De plus, grâce aux fleurs, je me suis rendue compte d'un phénomène étrange. Au début de la marche, j'ai l'impression d'avoir un odorat endormi, c'est à dire que je ne capte pas beaucoup d'odeurs différentes. Le soir, c'est radicalement différent: je suis capable de détecter l'odeur de l'air marin sous la fragrance de la forêt, ou de discerner des parfums dans l'air, chose dont j'étais incapable le matin.
Au rythme de la marche, il se produit aussi un phénomène d'ascèse mentale naturel. Quézaco? En arrivant, j'ai mon poids "mental" de soucis, de redites, d'idées. Petit à petit, ce poids diminue, c'est à dire que je pense moins à ce qui me préoccupe, ce qui m'arrive, ce qui m'obsède.  Toutes ces idées, cette activité mentale s'évaporent sans que je ne m'en rende compte. L'esprit se concentre sur les contrées que je traverse et sur les paysages que j'ai sous les yeux. Cette disparition progressive des préoccupations, c'est ce que j'appelle de l'ascèse mentale naturelle; je n'ai pas besoin de me répéter de mantra; ni de faire la méthode Coué; ni de méditer; ni de faire le vide.
Un autre avantage de la marche: savoir mieux évaluer les distances.
Répéter les entraînements sur des sentiers qu'on connaît et qu'on aime permet d'affiner son sens des distances à parcourir. Ce qui sera très utile le jour où je me lancerai sur des sentiers inconnus!









lundi 2 mars 2015

Peut-on reprogrammer son cerveau?

Le cerveau: Peut-on le programmer autrement?

Un petit rappel en matière de développement personnel qui peut aider tout le monde. Une nouvelle découverte, quoi. C'est un sujet assez répandu. La vision de l'auteur me paraît pratique.

L'auteur: Dr John M. Read
Compagnie des télécommunications saoudiennes, Arabie Saoudite


Peut-on reprogrammer son cerveau ?

Avec quels outils reprogrammer son cerveau ? De tels outils existent-ils ?

Sylvain Wealth


Tout d’abord, peut-on reprogrammer son cerveau ? Si oui, comment ? En usant d’une programmation interne consciente, ou est-ce que la re-programmation du cerveau résulte seulement d’influences extérieures telles que l’expérience, des événements émotionnels forts comme, par exemple, tomber amoureux, voire des chocs ?
Examinons les preuves que nous avons aujourd’hui à ce sujet.
Après avoir consulté des études, j’ai vu rapidement que les recherches prouvaient que :
 1) notre cerveau est plastique… ou disons plutôt malléable, en vue des expériences et des blessures et 2) qu’il y a des limites à la plasticité du cerveau et que notre connaissance reste limitée dans ce nouveau domaine.
Par exemple, notre cerveau n’est pas « entièrement » développé avant l’âge de 25 ans. Certaines études très intéressantes portant sur les cerveaux de jeunes hommes ont montré que, vers 17-19 ans, leurs cerveaux passaient par une phase importante de re-programmation. Le cerveau passe du stade très mobile et élastique au stade de changements distincts en matière de perception et de goût du risque, après la phase de mylénation. De ce que je sais, c’est Mme Montessori qui a approfondi ses observations de ce phénomène en premier, dans ses recherches sur les enfants, puis, plus tard, sur les jeunes adultes. Mettant en avant des méthodes qui modifient nos « possibilités » dans des cerveaux apparemment déficients… La méthode Montessori a été utilisée pour l’apprentissage des adultes avec un succès évident.






Attractitude


Bon, maintenant que nous avons mis en place quelques bases, poursuivons avec cette citation de l’équipe de Mindful :
« Croyez-vous qu’il est bon de toujours répondre de la même façon émotionnelle aux sempiternels stimuli ? » Ce n’est pas obligatoire, répond Sharon Begley. Avec un petit peu d’entraînement cérébral, vous pouvez mettre en place d’autres façons de réagir. » 
Vous voyez, j’ai envie de savoir si je peux reprogrammer mes réponses à un souci au travail… vous connaissez ce genre de situation : un moment gênant, un salarié embêtant, un patron difficile, toutes les occasions que nous rencontrons tous de temps à autre. Et si nous sommes mal entraînés, fatigués peut être ou occupés, ces situations peuvent nous surprendre de manière difficile. Je suis sûre que vous avez vécu des galères comme ça.
J’aimerais bien savoir… comment est-ce que je pourrais faire pour mieux réagir la fois d’après ?
Voyons ce que Sharon nous propose. Elle cite des travaux développés par Richard Davidson, neuro-biologiste à l’université du Wisconsin, qui a exploré certaines techniques, telles que la pleine conscience et la méditation, comme outils pour modifier nos réponses émotionnelles. Ces techniques sont en fait des tactiques à suivre, comme je le montre ci-dessous.
Néanmoins, j’ai une autre perspective que je partage dans cet article.
Je pense que nous sommes rapides pour a) voir que nos émotions shuntent notre cerveau rationnel, bien sûr, cela dépend des individus et b) pour imprimer un sceau et généraliser ou appliquer ces réponses à des situations similaires, donc en construisant notre corpus de défense à des menaces identiques. En effet, je me suis toujours vu dans la situation où mes sentiments précèdent ma pensée, et la dirigent en quelque sorte… Je me suis senti menacé, je me suis mis en position défensive, et aussi, tout de suite je me suis mis en état de contre-offensive. Je me suis déconnecté de mon cortex frontal qui est le centre de la perspicacité, de la réflexion, des alternatives et donc des chemins qui mènent à l’harmonie et aux relations équilibrées….
Voilà ce qu’est une situation qui réclame une re-programmation, pas vrai ? Peut être est-ce justifié, mais est-ce que c’est utile dans un cadre de travail ? Certainement pas. Donc c’est la re-programmation qui est la meilleure solution.
Donc, pouvons-nous reprogrammer, entraîner à nouveau notre cerveau dans ces circonstances ? Il semble que même les meilleurs remèdes à long terme sont l’entraînement à la pleine conscience et à la méditation qui rencontrent un succès croissant.


blog-nutrition-outlet


Je termine ce billet en vous faisant part d’une technique que j’ai appris de l’un des mes coachs, un directeur financier :
R - réfléchir
R - reprogrammer
A – adapter (vos pensées, vos émotions, vos attitudes)
Appliquons cet acronyme rapidement à une situation…
Réfléchir – je n’aime pas ma façon de répondre à certains stimuli au travail, et j’aimerais bien changer ça. Par exemple, une conversation avec un salarié embêtant.
Re-programmation. Je re-programme cette conversation comme étant d’un bénéfice mutuel pour moi, comme étant un outil pour être un meilleur leader, dont le souci principal ne serait pas les erreurs de ce salarié, mais le potentiel de croissance, et mon rôle dans la création de ce potentiel ; et pour mon salarié, lui permettre de grandir en passant du simple évitement des tâches qu’il n’aime pas à la vision plus large de son développement et de sa contribution à l’équipe et à l’organisation, puisque nous dépendons de ces deux variables pour être efficaces, et ainsi de suite. En d’autres termes, créer les conditions d’un scénario gagnant-gagnant ici.
Adapter – d’abord, je vais me préparer à de telles conversations en tant que leader, je vais écrire une note, sur laquelle je vais noter mes questions et points-clés que j’ai l’intention de partager, et ce, afin de garder la ligne que je me suis défini. Ensuite, je vais visualiser la scène et contrôler ainsi le temps mis et les résultats sans me dire que nous serons d’accord juste en une conversation. Cela peut prendre deux à trois sessions pour qu’on se comprenne bien. Et ainsi de suite…
Vous comprenez l’astuce ? Bon, je m’en vais pour planifier ma stratégie RRA pour ma re-programmation. Et vous ? Voulez-vous essayer et mettre en place votre projet personnel de re-programmation ? Peut être pourriez-vous partager vos astuces avec nous ici ainsi que vos résultats… vous pouvez apporter une contribution, nous apprécierons si vous nous faites un retour.


Pour aller plus loin...

http://www.sylvainwealth.com/reprogrammer-son-cerveau.html
http://attractitude.com/loi-de-lattraction-reprogrammer-son-cerveau-pour-le-succes/
https://conseilseducatifs.wordpress.com/2011/09/27/aide-moi-a-faire-tout-seul/#respond
(pour les petits, les grands peuvent en prendre de la graine)